Le 14 février et le 15 mars, sans concertation préalable, des textes concernant la formation et les compétences des chiropracteurs sont publiés au Journal officiel de la République française et au Bulletin officiel Santé du ministère des Solidarités et de la Santé. Ils attribuent aux chiropracteurs des compétences propres aux kinésithérapeutes (Arrêté et Décret).
Le 29 mars, dans un courrier adressé à la ministre, la présidente du conseil national, Pascale MATHIEU fait part de son indignation et du danger qu’ils représentent pour la sécurité des patients citant notamment un rapport de l’Iinserm, faisant état d’un rapport bénéfice risque défavorable à la mise en œuvre de la pratique de la chiropraxie.
Elle y rappelle qu’en août 2016, suite à son intervention le cabinet de Madame Marisol Touraine alors ministre en charge de la Santé avait décidé de stopper tous les travaux en cours sur la formation en chiropraxie et de reporter sine die la parution de ces textes.
La relation de confiance entre la profession et son ministère de tutelle est profondément mise à mal.
Le 21 mai, un article du kiné du Point relaie le sujet.
Le 22 mai, Pascale MATHIEU est reçue par un conseiller du ministère des Solidarités et de la Santé.
Le 23 mai L’Ordre invite les différentes organisations de professionnels libéraux et salariés, d’étudiants, d’enseignants et le collège de la masso-kinésithérapie, et une décision commune est prise de se mobiliser contre ce texte. Le jour même, un communiqué commun est adressé à la presse, laquelle le relaie largement ( Sud Radio, RTL, Capital, Hospimédia ).
Le 24 mai, Pascale Mathieu rencontre un responsable de la DGOS, et, devant l’absence de réponse, sollicite immédiatement des rendez-vous auprès des conseillers sociaux du Président de la République et du Premier ministre.
Le 30 mai, le Conseil national informe les membres du Comité de liaison inter Ordre (Clio) de la situation. Par ailleurs, Pascale MATHIEU est contactée par le président de la SOFMER qui lui fait part du soutien total des médecins de rééducation.
A ce jour, apparait donc une volonté affirmée du ministère des Solidarités et de la Santé de déréguler massivement les actes de kinésithérapie.
Son objectif semble double :
Paupériser la profession pour contraindre les kinésithérapeutes à s’installer dans les déserts médicaux ou entrer à l’hôpital ;
Dérembourser les patients en désengageant l’assurance maladie du remboursement d’un grand nombre des 1,8 million d’actes réalisés quotidiennement par les 93 000 kinésithérapeutes.
Devant cette situation dramatique, le Conseil national en appelle à la mobilisation du plus grand nombre car sans un appui massif des professionnels et de l’opinion publique il ne sera pas possible de revenir sur ce texte…
Nous vous invitions à exprimer vos craintes, votre indignation et votre forte détermination en interpellant la ministre par les moyens suivants :